Tournée d'adieux
- aureliajaeger
- 4 août 2021
- 2 min de lecture
Comme Elton John, Aznavour ou encore Tina Turner, me voici sur les routes de France pour un petit coucou aux amis, famille, cousins, et paysages d'ici. Comme toutes les tournées d'adieux, elle n'a de définitif que son nom. Après tout je ne pars que quelques mois, je serai déjà revenue que je n'aurai certainement encore manqué à personne ;) Mais voilà, c'est tout de même chaleureux et agréable, de se revoir, de manger et boire, de trinquer pour se dire aurevoir !
Pour le reste, les paysages et les ciels d'ici, je ne vais pas beaucoup les pleurer. Il fait un temps d'automne… depuis l'automne dernier. Quelques jours de soleil fugace en mars, en juin un peu, mais ni printemps fleuri, ni été flamboyant. Les siestes au soleil, les longues soirées d'été au jardin, la chaleur, les torpeurs, la fraîcheur des baignades et le ciel bleu, je ne les trouverai pas ici. Pas cette année en tout cas. J'ai hâte de fuir ces nuages menaçants, ces cieux plombés, les jours qui déjà raccourcissent, septembre qui arrive, et l'hiver qui vient.
Je n'ai jamais aimé les saisons. Ce rappel régulier du temps qui passe, les feuilles mortes, les arbres nus. Tout ce gris. L'espoir de jours meilleurs qui ne viennent jamais, l'attente désespérée d'un peu plus de lumière, d'un peu plus de clarté. La joie éphémère d'un soleil retrouvé, si souvent pour quelques jours seulement. J'ai été élevée ailleurs, où les températures douces jamais ne nécessitaient que l'on s'engonce dans des vêtements encombrants, où les corps étaient libres et inondés de soleil. Des contrées où la pluie était chaude et passagère, où le ciel lavé flamboyait toujours en fin de journée. C'est chez moi là-bas, je n'aime pas ici. Je n'aime pas ce pays, son climat, ses frimas. Ces jours gris me désespèrent, éteignent mon envie et ravivent les vieux démons, les idées moches. Alors vivement demain ! J'ai hâte de retrouver les aubes ensoleillées et le sable sous mes pieds nus. Plus que 15 jours maintenant…

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