Plein ciel
- aureliajaeger
- 20 août 2021
- 2 min de lecture
J’en ai tellement rêvé de cette journée ! Je l’ai imaginée 1000 fois depuis tellement longtemps… et elle a finalement été parfaite. De l’aube au crépuscule, parfaite.
Il faut dire que ce voyage, ce départ, ce premier jour du reste de ma vie je l’ai préparé depuis des mois. Tout organisé, chronométré, planifié, pour que tout se déroule au pile-poil !
Ces derniers jours pourtant ont été un peu stressants, à cause de l’incertitude, de la situation sanitaire tendue, mais d’autre chose aussi : de l’appréhension je crois, une inquiétude, une petite peur. Partir… Même si ce n’est que pour un an c’est quand même quelque chose (mourir un peu dit-on). Et Tahiti c’est quand même très très loin ! J’en ai eu le dos tout noué, une crispation survenue lorsque j’ai vidé la maison. La douleur est restée, s’est installée, a hanté quelques-unes de mes dernières nuits. L’ostéo vu avant mon départ a désigné un coupable : le rein, qui somatise les douleurs des peurs… Le rein gauche plus précisément, celui des peurs maternelles. C’est évident ! Bien sûr que j’appréhende le manque à venir de mes garçons chéris. Ils sont grands pourtant. Alors j'espère leur avoir donné ces ailes pour voler - et peut-être me rejoindre, qui sait ?
Il y a eu aussi toute cette chaleur autour de moi, plein de déjeuners, dîners, verres partagés, moments d’amitié. Qu’est-ce que j’ai été bien entourée ! J’ai senti tout plein de bonnes ondes, revu des chouettes personnes, échangé, reçu une sacrée dose d'affection qui m’a boostée comme jamais. Je vous aime vous tous ! Vous qui m’avez donné hier la force de me relever et m'insufflez aujourd’hui cet élan nouveau, cette envie de (re)vivre et de profiter de tout ce que la vie (pas tendre parfois) peut m'offrir encore. C’est fort et c’est présent dans mon dedans, je pars avec !
Me voici donc dans l’avion, après une journée où tout s’est déroulé sans anicroche. Une journée fluide, ponctuée de dizaines de messages qui m’ont fait chaud partout et oublier le temps. On a échangé des mots doux, et des bisous, puis j’ai mis mon portable en mode avion, histoire de couper le cordon 😉 Il semble pourtant possible d’avoir du Wifi en vol (comment ça marche ?) mais je préfère préserver la magie du voyage. Ce temps suspendu au-dessus des nuages où l’on est déjà parti, mais pas encore arrivé. J’adore ça. C’est vraiment fantastique. Je plane au-dessus d’une mer de coton, ciel bleu à l’horizon. Je sais que je vais vers mon rêve et ça n’a pas de prix. Je savoure cet instant. Sans réseau, sans connexion pour une fois. Seule en tête à tête avec mon rêve à moi !
Le vol est paisible, l’avion n’est pas plein. J’ai 3 sièges pour m’étaler, le luxe, et un bon film à la télé : je crois que je vais vous laisser. Oh pas pour très longtemps, rendez-vous dans quelques jours, pour des nouvelles du bout du monde où l’on m’attend maintenant.

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