Confinée au paradis
- aureliajaeger
- 23 août 2021
- 2 min de lecture
Déjà quatre jours que je suis arrivée ! Après un voyage masqué, interminable mais néanmoins joyeux et sans encombre, j'ai été accueillie par Annie et Reva à Moorea. J'y coule depuis des journées paisibles et fluides, prenant doucement mes marques avant de pouvoir voler de mes propres ailes. Ma future maison n'est libre qu'à compter du 1er septembre, je profite donc encore un peu de la douce hospitalité de mes amies.
Après l'éblouissement des deux premiers jours, où j'en ai pris plein les yeux de tout ce ciel bleu, ce soleil généreux, ce lagon turquoise et cette somptueuse nature, le temps s'est mis au gris. La température reste incroyablement douce, et la lumière revient parfois entre deux grosses averses de pluie. Pas idéal cependant pour les balades pour l'instant.
De toute façon on nous a enfermés de nouveau. Trop de cas, trop de malades, trop de morts. Le virus fait ravage dans la population locale pas assez vaccinée. Alors nous voici reconfinés. Pour 2 semaines. J'espère pas davantage. J'essaie de ne pas être trop déçue, de contenir mon impatience, de profiter déjà de tout ce que je peux trouver autour de moi. J'ai le temps, c'est ce que je me répète en boucle. Et puis l'aventure c'est ça aussi : prendre ce qui vient et transformer le présent contraint en expérience riche de plaisirs nouveaux. Alors je lis, je dessine et j'écris. Nous jouons aux cartes et j'apprends le nom des fruits, des villages et du vent (le Maramu). Dès le retour du soleil (demain) je reprends mon appareil photo. Avant d'aller explorer le reste de l'île, il y a le jardin à découvrir, la plage au bout du chemin et 2 jolies jeunes filles à faire poser au bord de la piscine !
Je suis dans mon élément ici. Tout me va, tout me plait.
Parfois le soir tout de même je me demande quelques instants ce que je suis venue chercher si loin des êtres qui me sont chers. Heureusement ça ne dure pas longtemps, il y a les petits mots du téléphone, leur présence invisible et la perspective aussi, de les faire venir bientôt jusqu'à moi.
Parce qu'ici, vraiment, la vie est plus jolie. Elle chante autour de moi, et me berce dans ses bras.
Elle a guéri mon mal de dos déjà… pour les bobos à l'âme et au cœur - s'il en restait encore - elle saura aussi y mettre les pansements qu'il faut, je n'en doute pas un moment.
Il me faut juste attendre encore un peu. Et profiter de ces jours suspendus.

Comments