Clap de fin

Voilà. Je me suis donné les moyens de vivre mon rêve et j’arrive au bout de cette parenthèse polynésienne.

Ces derniers jours ont filé, je me suis laissée porter, je n’ai rien vu venir, tout géré au jour le jour pour encore profiter, et pas réalisé du tout qu’il allait falloir rentrer pour de bon. Encore maintenant, assise dans l’avion, j’essaie de toutes les forces de ne pas y penser. Je fais un « déni de retour ». Je vis l’instant, encore fermement attachée au souvenir de tout ce qui m’a été donné, la chaleur, l’insouciance, la légèreté, l’amitié.

Tout s’est accéléré à l’arrivée des petits amoureux, venus in extremis partager mon merveilleux coin de Paradis. Ils m’ont annoncé une jolie nouvelle, on a nagé encore dans le lagon, bu des verres au bord de l’eau, fait des tas de photos (Seigneur, j’en ai des milliers…)

J’ai dit aurevoir, réalisé qu’en quelques mois j’avais refait le plein d’amis, reçu des mots gentils, des bisous, de belles marques de sympathie, quel bonheur !

Je me suis persuadée jusqu’au bout que je reviendrai bientôt, pour adoucir mon départ. J’ai laissé des affaires que je retrouverai un jour, très vite, cette année encore peut-être.

Je n’ai pas regardé derrière moi, pas cédé à la mélancolie, fait comme si demain n’existait pas. Quelques photos sont difficiles à regarder déjà, mon Dieu que c’était chouette ! Une parenthèse enchantée fabuleuse, un rêve réalisé, des souvenirs heureux par milliers et aucun regret.

J’ai une nouvelle meilleure amie et plein de raisons de revenir. Alors ça va aller. Même si j’ai failli pleurer tout à l’heure en écoutant une musique dangereuse (les musiques dangereuses sont celles qui font revenir les moments passés trop parfaits). Je sens que les larmes ne sont pas loin. Parce que voila, c’est fini.

Alors j’essaie de ne penser à rien. Je vais boire du champagne et regarder des films. Dormir un peu si je peux. Et demain, d’autres amis et d’autres moments heureux m’attendent. C’est bizarre quand même, j’ai un peu l’impression de changer de planète, de revenir d’une autre dimension. Qui va continuer à exister sans moi, et où je ne serai pas. Parce que je vais maintenant retrouver ce qui me manquait là-bas.

Un peu d’appréhension bien sûr à l’idée de reprendre le cours de ma vie métropolitaine, mais je repars tellement riche de nouvelles expériences, découvertes et amitiés ! Je ne regrette rien, j’ai profité, ouvert grand les yeux et les bras, je suis tellement contente d’avoir pu aller au bout de ce projet et d’y avoir pris tant de plaisir. Maintenant j’ai hâte d’aller de l’avant, de retrouver mes proches, mes amis, mon chat, et de continuer à rêver d’autres voyages !!!