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2 weeks later

  • aureliajaeger
  • 5 mars 2022
  • 2 min de lecture

Ça y est le grand est venu puis reparti. Nous avons passé ensemble deux semaines super chouettes, pleines de soleil, de découvertes partagées et de bons petits plats mitonnés. Les deux ans et demi sans se voir se sont effacés dès les premiers instants, j’ai eu l’impression de l’avoir quitté la veille à peine, la conséquence sans doute de ce lien que nous gardons grâce à Skype et autres réseaux sociaux. En tout cas c’était très cool et fluide, mon grand fils est un jeune homme attachant et un agréable compagnon de voyage !

Nous avons barboté dans des lagons turquoises, plongé ensemble pour voir des tortues au fond de l’eau, mangé des mangues, du pain coco et du poisson grillé sur la plage. J’ai partagé mon quotidien avec quelqu’un de cher à mon cœur et comme d’habitude ça m’a fait beaucoup de bien.


La séparation n’est pas trop difficile cette fois, on se revoit bientôt, dans quatre petits mois. Et puis d’autres visiteurs arrivent déjà dans une dizaine de jours, je vais avoir à peine le temps de retourner à mes aquarelles, mes matins piscine et mes siestes sous le ventilateur.


Malgré tout j’ai eu un petit pincement au retour sur Moorea, lorsque le pont du bateau s’est abaissé, découvrant les somptueuses montagnes de mon île, lieu de ma villégiature, et de mon exil volontaire. J’ai eu la boule au ventre de nouveau, comme une vieille détenue retournant en prison. J’ai encore ce foutu sentiment d’isolement qui revient quand les miens me quittent pour retrouver le monde d’où je viens et où je ne suis plus. L’impression irraisonnée d’être retenue ici, empêchée de rejoindre ceux que j’aime. C’est idiot. Je suis ici de mon plein gré, j’ai tant rêvé de ces rivages dorés.


Mais sans ceux que j’aime ce n’est pas pareil. Alors que dès qu’ils me rejoignent, la sérénité revient, j'ai enfin le sentiment d’être entière et à ma place. Et je peux savourer simplement le plaisir des jours qui passent, tièdes et doux. Je ne comprends pas parfois les popaas (métropolitains) qui vivent ici depuis plusieurs années, sans plus avoir envie de rentrer. Mais c’est que plus personne ne les attend sans doute de l’autre côté. C’est loin d’être mon cas, et je me sens encore toute déchirée pendant quelque temps, quand mes enfants repartent.


Il me reste maintenant 3 mois et demi de Polynésie. Avec de nombreuses visites programmées : famille et amis chers qui viennent après la pluie partager mon petit coin de Paradis. Ça va passer vite je sais, et je sens déjà que plein de choses vont malgré tout me manquer. Alors je vais faire taire la petite voix triste et étouffer les idées noires de ce soir pour embrasser encore cette vie rêvée que j’ai choisie, et que beaucoup m’envient ! Ce n’est quand même pas si affreux je vous rassure, j’exagère - un peu - c’est sûr.


Y a qu'à voir…

Mataiva - Archipel des Tuamotus




 
 
 

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